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Ces arbres sont à éviter près de la maison : leurs racines causent de gros dégâts

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Les racines de certains arbres, bien que souvent ignorées, représentent une menace majeure pour les fondations, les murs et les réseaux souterrains. Leur système racinaire étendu et agressif peut causer des fissures irréparables, des infiltrations d’eau et des dommages structurels coûteux. Parmi les espèces les plus problématiques, le figuier, le saule et les arbres à racines profondes comme les chênes ou les peupliers méritent une attention particulière.

Le figuier : un danger caché sous une apparence séduisante

Le figuier, apprécié pour son feuillage généreux et ses fruits, cache un système racinaire envahissant. Ses racines, en quête constante d’humidité, s’infiltreront dans les moindres failles des murs, des canalisations ou des fondations. Un cas récent rapporte qu’un figuier planté à seulement 8 mètres d’une maison ancienne a endommagé une canalisation, dégradé un mur porteur et provoqué des infiltrations d’eau. Pour éviter ces dégâts, une distance minimale de 10 mètres est recommandée entre l’arbre et toute construction. En cas d’espace limité, la culture en pot devient une solution viable.

Le saule : un ennemi des réseaux souterrains

Le saule, connu pour son port élancé, est redouté pour ses racines étendues et agressives. Ces dernières s’attaquent aux tuyaux enterrés, provoquant des déformations, des fissures ou des ruptures. En Provence, où les sols secs favorisent une croissance racinaire intense, les propriétaires doivent particulièrement surveiller ces arbres.

Les arbres à racines profondes : chênes, peupliers et autres

Les chênes, peupliers et autres espèces à racines profondes exercent une pression constante sur les sols et les structures. Leur système racinaire, cherchant à s’ancrer solidement, peut soulever les pavés, fissurer les murs et endommager les fondations. Une étude récente souligne que ces arbres doivent être plantés à une distance supérieure à 15 mètres des habitations pour limiter les risques.

Prévention et solutions pour limiter les dégâts

Face à ces risques, plusieurs stratégies permettent de protéger son habitat. De la plantation raisonnée à l’entretien régulier, voici les mesures à adopter.

Planter à distance : la règle d’or

La distance entre l’arbre et la maison est cruciale. Pour les espèces à racines envahissantes comme le figuier ou le saule, une distance minimale de 10 mètres est impérative. En cas d’espace réduit, privilégiez les arbres de petite taille ou cultivez-les en pots. Les jardins provençaux, où les sols sont souvent secs, doivent particulièrement respecter ces consignes pour éviter les dommages aux canalisations.

Utiliser des pots : une alternative sécurisée

Les pots permettent de contrôler la croissance des racines tout en préservant l’esthétique du jardin. Pour les figuiers ou les saules, des pots profonds (au moins 1 mètre de diamètre) sont nécessaires pour contenir le système racinaire. Cette méthode, bien que plus coûteuse, évite les dégâts aux structures environnantes.

Vérifier les réseaux souterrains avant plantation

Avant de planter un arbre, inspectez les réseaux enterrés (eau, gaz, électricité) pour identifier les zones à risque. Les saules et les arbres à racines profondes étant particulièrement dangereux pour les tuyaux, une cartographie précise des infrastructures est essentielle.

Assurance habitation : couverture des dégâts causés par les arbres

En cas de sinistre, l’assurance habitation peut intervenir, mais sous certaines conditions. Comprendre les garanties et les procédures est crucial pour obtenir une indemnisation.

La garantie « Tempête, neige et grêle » : première ligne de défense

Si un arbre tombe sur votre maison à cause d’un vent violent ou d’une tempête, la garantie « Tempête, neige et grêle » prend généralement en charge les réparations. Cette couverture inclut les dégâts aux murs, toitures et dépendances, mais exclut les biens mobiliers du jardin (salons de jardin, cabanes).

La garantie « Catastrophes naturelles » : conditions strictes

En cas de sécheresse, d’inondation ou de crue, la garantie « Catastrophes naturelles » peut s’appliquer. Cependant, son activation dépend de la reconnaissance officielle de l’état de catastrophe naturelle par un arrêté interministériel. Votre commune doit être explicitement mentionnée dans le Journal officiel pour que cette garantie entre en jeu.

Les limites de la couverture : cas non couverts

Les dégâts causés par des racines envahissantes ne sont généralement pas couverts par l’assurance habitation. Seuls les sinistres liés à des événements soudains (chute d’arbre, tempête) sont indemnisés. Les dégâts structurels progressifs, comme les fissures causées par des racines, relèvent de la responsabilité du propriétaire.

Conseils des experts : essouchage et entretien

Les professionnels recommandent des techniques spécifiques pour gérer les arbres à risque. L’essouchage, le rognage mécanique et un suivi régulier sont des outils clés pour limiter les dégâts.

L’essouchage : une solution radicale mais efficace

L’essouchage consiste à retirer l’arbre et ses racines. Cette méthode, bien que coûteuse, est la seule garantie contre les dégâts futurs. Pour les figuiers ou les saules, elle est souvent recommandée si l’arbre est trop proche des habitations.

Le rognage mécanique : une alternative moins invasive

Le rognage mécanique permet de réduire la taille de l’arbre sans le déraciner. Cette technique, rapide et propre, limite la croissance des racines tout en préservant l’esthétique du jardin. Elle est particulièrement adaptée aux arbres situés à proximité des canalisations.

Un suivi régulier : clé pour prévenir les dégâts

Les experts insistent sur l’importance d’un entretien annuel. Vérifiez régulièrement l’état des murs, des pavés et des réseaux souterrains. Des fissures minimes peuvent être réparées rapidement, évitant ainsi des dégâts majeurs à long terme.

: choisir ses arbres avec discernement
Les arbres à racines envahissantes, bien que séduisants, exigent une vigilance accrue. En respectant les distances de plantation, en optant pour des pots ou en privilégiant des espèces moins dangereuses, les propriétaires peuvent protéger leur habitat. Parallèlement, une assurance habitation bien choisie et un suivi régulier des structures permettent de limiter les risques financiers et matériels. En fin de compte, une prévention rigoureuse est toujours plus économique qu’une réparation coûteuse.

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