Les géraniums, longtemps incontournables des balcons français, voient leur popularité décliner au profit d’une nouvelle star : l’impatiens. Cette plante, appartenant à la famille des balsaminacées, séduit par sa résistance, sa floraison persistante et son esthétique romantique. Alors que les géraniums symbolisaient une simplicité d’entretien, l’impatiens répond mieux aux attentes des jardiniers urbains, privilégiant des espaces ombragés et des styles plus délicats.
Les limites des géraniums
Entretien exigeant
Les géraniums, avec leurs couleurs vives et leur rusticité, ont dominé les balcons pendant des décennies. Cependant, leur entretien exigeant (arrosage régulier, élimination des fleurs fanées) et leur préférence pour les expositions ensoleillées les rendent moins adaptés aux conditions urbaines actuelles. Parallèlement, des médias comme Netmums mettent en avant l’impatiens comme alternative, soulignant sa capacité à s’épanouir même dans les zones partiellement ombragées.
Sensibilité aux maladies
Autre avantage non négligeable : l’impatiens est bien plus résistante aux maladies que bon nombre de ses congénères. Là où les géraniums peuvent être victimes de parasites ou de pourritures, l’impatiens résiste grâce à son système racinaire robuste et à une meilleure tolérance aux pathogènes.
L’impatiens : une alternative prometteuse
Une résistance accrue
L’impatiens, souvent qualifiée de « plante romantique », combine robustesse et élégance. Ses fleurs éclatantes, disponibles en nuances pastel ou vives, s’adaptent à des styles de décoration variés, du balcon urbain au jardin paysager. Contrairement aux géraniums, elle tolère les sols frais et bien drainés, nécessitant moins d’arrosages fréquents.
Une floraison persistante
L’impatiens nécessite un terreau bien drainé et des arrosages réguliers, mais moins fréquents que pour les géraniums. L’élimination des fleurs fanées reste un geste recommandé pour stimuler la production de nouvelles fleurs, mais cette pratique est moins contraignante que pour ses concurrents.
Comparatif géraniums vs impatiens
| Critère | Géraniums | Impatiens |
|-|||
| Entretien | Arrosage fréquent, désherbage | Arrosage modéré, élimination des fleurs fanées |
| Exposition | Ensoleillée | Ombragée ou mi-ombre |
| Résistance | Sensible aux maladies | Résistante aux pathogènes |
| Floraison | Couleurs vives, saisonnière | Nuances pastel, persistante |
Autres alternatives résistantes
Erigeron karvinskianus : la pâquerette des murailles
Erigeron karvinskianus ou vergerette n’a pas volé son surnom de « pâquerette des murailles ». Elle lui ressemble un peu au niveau de sa floraison qui s’étale entre mars et octobre, avec une pause en période de sécheresse, pour reprendre de plus belle dès le retour de la pluie. Elle s’accommode des sols les plus secs et pauvres. Elle se ressème partout et se propage aussi par rhizome, mais pourrait-on lui en vouloir ? Cette sympathique petite vergerette n’est jamais encombrante et fleurit les coins les plus ingrats du jardin (escaliers, vieux murets, entre les dalles,…), là où aucune autre plante n’aurait voulu se glisser. A noter, que son feuillage est persistant l’hiver jusque -5° C.
Festuca glauca : l’herbe bleue résistante
La variété ‘Elijah Blue’ est encore plus résistante et possède une plus grande longévité que l’espèce type. Cette graminée apprécie les sols pauvres, elle est très rustique et indifférente à la sécheresse. Elle montre de petites touffes d’un beau feuillage bleue acier, rehaussé de quelques épillets argentés en fin de printemps. C’est une graminée sans soucis qui prendra sa place en rocaille, dans un massif ensoleillé, en couvre-sol, en bordure, en pot ou en alternative à un gazon non piétiné. Son feuillage bleuté produit un admirable contraste avec les floraisons jaunes comme celles d’Achillea ‘Moonshine’, par exemple.
Perspectives et tendances futures
L’impatiens s’impose comme une réponse aux défis climatiques et urbains. Son adaptation aux espaces ombragés et son faible besoin en eau en font une plante idéale pour les villes, où les jardins sont souvent exposés à des conditions de sécheresse. Parallèlement, les jardiniers privilégient désormais des espèces à faible entretien, capables de s’intégrer à des styles de vie actifs. Cette tendance s’inscrit dans un mouvement plus large vers des jardins « low maintenance », où la beauté prime sur l’effort.
Le déclin des géraniums et l’ascension de l’impatiens reflètent une évolution des attentes des jardiniers. Alors que les premiers symbolisaient une rusticité parfois ingrate, la seconde incarne une élégance résiliente. Avec ses fleurs délicates et sa capacité à prospérer dans des conditions variées, l’impatiens redéfinit les standards de la décoration extérieure, prouvant que la résistance et la beauté ne sont pas incompatibles.
Ge, passionnée par la nature et le jardinage, profite de sa retraite pour cultiver son potager et prendre soin de ses fleurs. À 60 ans, elle partage avec enthousiasme ses conseils et découvertes pour un jardin épanoui toute l’année